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  • Photo du rédacteurChristel Engström

ACTU : Nouvelle réforme des certifications musicales


Depuis le 27 Avril dernier, les règles établissant les classements ainsi que les certifications de la musique en France ont changé. Cette évolution orchestrée par le Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP), qui s’occupe notamment du traitement des données relatives à l’industrie musicale française, représente un changement considérable dans le monde de la musique.

Etant donné que chaque pays possède son propre système de certification et de classement, cet organisme créé en 1992 est en droit de changer les seuils et conditions vis-à-vis de l’obtention du fameux Disque d’or ou d’une place dans un Top Album.


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La fin du décompte des écoutes streaming sans abonnement

A travers un communiqué de presse paru le 25 Avril 2018, l’association a d’abord indiqué la fin de la comptabilisation des écoutes en streaming dites "gratuites" concernant les classements et les certifications. Ainsi, tous les utilisateurs des plateformes de streaming musical sans abonnement payant ne sont plus pris en compte pour le calcul des statistiques officielles de chansons. Même si ces personnes rémunérèrent aussi les artistes qu’ils écoutent par la lecture ou le visionnage de diverses publicités, ce choix est justifié par la minorité actuelle que représente cette catégorie d’utilisateurs en France.

Il est aussi renforcé par la force financière qu’est l’abonnement premium, qui selon la SNEP, concernait en 2017 83% des revenus du streaming et 35% des revenus du marché français de la musique. Cette décision, désirée par l’ensemble des professionnels du secteur concerné, nous rapproche ainsi de pays européens comme l’Allemagne ou l’Italie, fonctionnant déjà avec ce système censé recentrer les classements sur la véritable source de valeur générée par la consommation de musique.

Un réajustement à la hausse des seuils de certification Single

De plus, l’organisme musical français a aussi communiqué un réajustement à la hausse des seuils d’obtention des fameux disques de certification en Single. Ces récompenses, allant du fameux Disque d’or jusqu’au légendaire Disque de diamant, sont ainsi beaucoup plus compliquées à obtenir pour tout artiste dopé par les équivalences de ventes rapportées par le streaming. Les règles d’éligibilité aux certifications Albums ne sont, quant à elles, pas modifiées. Cette hausse concerne seulement les seuils de certification pour les titres uniques ou "Singles", couramment publiés séparément d’un projet musical complet.

L’augmentation des seuils proche de 50% pour les écoutes d’un Single en streaming oblige désormais les artistes à comptabiliser :

  • 15 millions d’équivalents streams (au lieu de 10M) pour obtenir l’OR

  • 30 millions d’équivalents streams (au lieu de 20M) pour le PLATINE

  • 50 millions d’équivalents streams (au lieu de 35M) pour le DIAMANT

Un problème plus profond suivi de nombreuses polémiques


Enfin, si le SNEP a indiqué après-coup via son compte Twitter que les nouvelles modalités de certifications sont en phase avec l'évolution du marché de la musique et ainsi que "toute autre interprétation de ce changement est sans fondement", cette décision récente prend place dans un contexte soupçonneux.

En effet, on a pu constater ces derniers temps une avalanche de polémiques concernant la triche via l’achat de streams, c’est-à-dire d’écoutes en streaming dopées de manière informatique. Cette pratique illicite proposée par des sociétés souvent basées en Asie, rend ainsi l’obtention d’une certification bien plus simple.

De nombreux artistes n’avaient donc pas hésité à faire gonfler leurs chiffres de manière illégale sur diverses plateformes de streaming. Cette décision, même si elle n’est pas revendiquée pour cette raison, fait donc suite aux nombreuses accusations d’artistes comme Maître Gims, et pourrait ralentir ce comportement frauduleux en France.

En définitive, il pourrait aussi encourager les utilisateurs de lecture de musique en ligne sans abonnement à payer un service premium afin d’encourager leurs artistes favoris à atteindre ces récompenses artistiques. Récompenses qui deviennent presque dénaturées par leur facilité d’obtention avec la prise en compte des chiffres du streaming musical via l'équivalence des écoutes permise depuis 2016.

Pour plus d'informations sur le fonctionnement du streaming, vous pouvez retrouver les articles suivants sur la rémunération qu'il apporte aux artistes ainsi que sa place dans la vente de musique en France.

Source : SNEP

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