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Photo du rédacteurChristel Engström

Karin Clercq. Celle qui chante avec force la liberté et le désir féminin...

Karin Clercq nous revient avec « La boite de Pandore », déjà son quatrième album. Musicalement ambitieux avec des nuances qui montrent l’étendue du registre où elle aime nous promener, Karin CLercq apporte un sens de la mélodie dans un album qui s’annonce intemporel, parfois romantique, parfois sombre, mais toujours optimiste.

De nouvelles chansons comme « Presque une Femme », inspirée du journal intime d’une jeune fille de la fin du 19ème siècle ou encore « Partie » et « Antigone », hommages à la figure de l’adolescente toute puissante qui ose s’opposer à l’ordre établi, résonnent on ne peut plus au cœur de cette année 2018 marquée par le phénomène « Me too ».Pour son quatrième album, la chanteuse et comédienne belge, née à Bruxelles dans les seventies, s’est entourée cette fois de la jeune génération en s’alliant à la composition, aux arrangements et à la réalisation d’une équipe composée de la belge Alice Van de Voorde (Valko, Kùzylarsen) et du français Emmanuel Delcourt (Roscoe, MLCD), de Laurent Mathoux à l'enregistrement et du lillois Remy Deliers au mixage.



• Peux-tu raconter ton parcours pour les lecteurs qui ne te connaissent pas ?

Au départ j’ai une formation de comédienne mais j’ai toujours été attirée par l’écriture. C’est celle-ci qui m’a amenée à la musique. J’ai rencontré Guillaume Jouan en 1998, il  bossait à l’époque avec Christophe Miossec avec qui il a fait 3 albums dont le cultissime Boire dont je suis super fan.  Je devais jouer dans un court-métrage dont il avait composé la musique. Ce fut vraiment un coup de foudre artistique et on a très rapidement commencé à collaborer ensemble dès fin 1999. La grande blonde bruxelloise et le petit punk breton, on faisait la paire.  On était vraiment en phase et c’était le feu d’artifices créatif entre nous. Pendant une grosse année, j’ai fait des allers-retours  Bruxelles - Rennes pour travailler avec Guillaume,  moi à l’écriture, lui à la composition. Très rapidement on a eu un album complet. Et les réactions ont été très positives. On a signé chez PIAS et l’album Femme X, mixé par l’excellent Gilles Martin, est sorti en 2002 dans toute la Francophonie et en Allemagne.  Ca a été un début assez fulgurant avec un accueil critique excellent. J’ai eu un prix au Québec et j’ai tourné beaucoup en France en Belgique en Allemagne.Notre deuxième album Après l’amour est sorti en 2005 dans toute la Francophonie. Après on s’est séparé et j’ai perdu ma maison de disque. Période de changement. J’ai commencé à composer. J’ai sorti alors un troisième album, en Belgique, La vie Buissonnière en 2009. J’étais fière d’avoir réussi à continuer malgré tout et d’avoir grandit au passage au lieu de m’écraser mais je suis sortie de là un peu exsangue. J’ai alors passé 8 ans à faire d’autres projets sous d’autres noms, histoire de retrouver le plaisir que je n’arrivais plus à trouver dans mon projet, de m’amuser sans contrainte. C’est seulement fin 2018 que je suis revenue sous mon nom avec un quatrième album, La boite de Pandore.

• Tu sembles être une auteure très attachée au textes et aux message engagés et littéraires  qui s’en dégage (et enfin une artiste qui sait faire sonner les mots :) : quand as-tu eu le besoin d’écrire et qu’as tu enviée partager à travers eux ? Sont-ils tirés de ton expérience personnel ?

On écoutait beaucoup de musique chez moi et j’étais baignée dans un univers de culture assez diversifié, peinture, histoire, musique, littérature, cinéma. Je rêvais de devenir actrice. J’ai fait le conservatoire de Liège et je suis sortie en 1998 avec un premier prix en Art dramatique et déclamation. J’adorais la poésie pour sa forme certes mais aussi pour son contenu. Pour sa façon de dire simplement mais différemment nos pensées les plus personnelles, nos angoisses, nos regrets, nos manques. J’aimais cette intimité qu’elle peut créer avec son auditeur. Tout d’un coup je me suis rendue compte que la musique à travers la chanson permettait cela. Un vecteur direct entre les mots et l’auditeur touché plus directement encore  grâce aux ondes musicales qui appellent au sens avant de parler au cerveau.  La musique m’offrait ce vecteur d’expression différent, intense et intime. Je pouvais aborder en l’écrivant à ma manière certains pans de ma vie ou d’autres vies de mon entourage, mais aussi certains rôles ou certains sujets ou thématiques que je ne pouvais pas jouer moi-même directement comme comédienne, pour une question d’emploi, de sexe ou d’âge. J’ai  toujours eu cette soif d’être au plus proche des émotions justes afin que cela parle aux gens autant qu’à moi-même, pour qu’il puissent s’identifier et s’approprier mes mots. Mais j’aime aussi collaborer ou reprendre des auteurs classiques pour les faire découvrir ou simplement parce qu’ils disent les choses de façon tellement essentielles qu’ils sont juste incontournables. La musique m’offre une liberté et une indépendance dont je ne pourrais plus aujourd’hui me passer. Et le rapport avec le public est direct,  très très fort, très intime. C’est magique.



• Le clip « Pourquoi pas?, notre coup de coeur, as été remixé par un jeune producteur belge pop electro. Peux-tu nous raconter l’histoire de ce morceau et la rencontre avec le producteur ?

Au départ Pourquoi ? est morceau qui sur mon quatrième album, La boite de Pandore. Il est de facture plus indé et plus rough. je l’aime vraiment bien. On l’a composé à deux mains avec Alice Vande Voorde et Manu Delcourt en a fait une chouette réalisation. Ce quatrième album est plutôt un album d’automne. Il pose des questions essentielles, a un son non formaté et est très personnel. L’été arrivant j’avais envie de légèreté, de fun, de bulles de champagnes. J’ai donc donné une carte blanche au producteur Thibaud Demey (Mustii, Lost Frequencies) et je lui ai dit voilà la chanson originale. J’ai fait ce que je voulais. Donc amuse toi. Je veux du soleil, des sourires que ça donne envie de danser. Et la nouvelle version a été baptisée Pourquoi pas ? C’est chouette de s’offrir des escapades ailleurs que là où tu vas d’habitude. Des sortir de son chemin. C’est bientôt les vacances alors Pourquoi pas ? Et c’était un plaisir de travailler avec Thibaud.



• Le clip parle quand même de la gestion de la frustration sur des situations qui ne sont pas comme il le faudrait. Peux-tu nous en dire plus sur ce thème ? Ce qu’il te procure ?

C’est une histoire qui nous parle à tous je pense. On pense à quelqu’un, c’est obsessionnel et du coup on remet tout en question. Et on se pose trop de question, on est  perdu dans nos pensées. On est plus vraiment là, dans le monde réel. On est dans une sorte de monde parallèle où on fantasme une vie différente. Après, j’ai mélangé cela avec des réflexions sur la vie et le hasard des choses qui nous font  nous sentir parfois tellement dérisoire. Et le Hasard, les fantasmes, les frustrations, les désirs et les peurs  se bousculent dans notre tête sous forme de questions en nous empêchant souvent de passer à l’action et d’être vraiment dans notre vie plutôt qu’à côté:) Pour ce clip j’ai fait appel à Michelangelo Marchese avec qui je travaille depuis plusieurs années en réalisation et à Jean-françois Metz pour l’image. C’était vraiment cool comme tournage. Et l’actrice choisie, Mathilde Rault était très juste.

• Ou en es-tu aujourd’hui dans ton projet musical ? Qu’attends tu de la musique ?

J’ai 6 albums à mon actif ( 4 sous mon nom et deux autres sous d’autres noms), Je travaille comme comédienne (fiction, doublage), je fais du coaching aussi. J’ai l’impression de continuer à avancer, d’avoir envie de chercher, de creuser d’aller explorer d’autres terres inconnues. Je ne suis pas au début de mon parcours artistique mais en même temps j’ai toujours l’impression d’être une débutante car je remet souvent les choses en question. Mais j’aime ça. Apprendre. Remettre les compteurs à zéro. Découvrir. Aller ailleurs. Sortir des formats. Etre libre surtout. C’est ça que m’offre la musique. En tout cas celle que j’aime faire.

• Evolues-tu en autodidacte aujourd’hui ou as-tu une équipe qui travaille sur tes titres ?

Je démarre seule (écriture et compo)  et puis je bosse en tandem pour aller plus loin, dans les compos . Sur ce dernier album c’était avec Alice Vande Voorde. Une jeune musicienne multi instrumentiste talentueuse. Après on confronte l’ensemble à un réalisateur qui va  qui va cisailler, arranger, donner du relief. Sur ce dernier album c’était Emmanuel Delcourt, un français exilé en Belgique pour notre plus grand bonheur ! Il a fait ça avec beaucoup de respect et de délicatesse.

• As-tu des scènes prévues ces prochaines temps ?

Mes prochaines dates sont cet été en Belgique au Francofolies de Spa et au festival Scène sur Sambre.


LIENS

Clips Youtube

Partie : https://www.youtube.com/watch?v=0Tn0WIKTObA

J’avance : https://www.youtube.com/watch?v=Y5U5AmsjfSA

Presque une femme : https://www.youtube.com/watch?v=rp45LGp4f9g

La boîte de Pandore : https://youtu.be/Hcz8aexvbsg

Je garde : https://youtu.be/PH1gqdyAA9k

Pourquoi pas ? (Edit Radio) https://youtu.be/boZofpAEiFw


Site internet https://www.karinclercq.com/

Page Facebook https://www.facebook.com/karinclercq/

Page Instagram https://www.instagram.com/karin_clercq/

Chaîne Youtube https://www.youtube.com/channel/UCkwLwOx5l8TaD9Bgp11kxyQ

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